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Alice. Côme. by Blanche
Soudain, il s’élança. Son corps musclé et puissant traversa la moitié du pont. Il la voyait, frêle, chétive, dans sa robe à fleur, robe d’été, avec de gros collants en laine noir. Il ne s’expliquait pas cette attirance. Leur idylle avait commencé deux mois plutôt.
Au détour d’une rue, il l’avait vue pleurer, le corps recroquevillé, la tête entre ses bras si maigres, si fins. Il avait cru reconnaitre en elle, un enfant, il l’avait raccompagnée chez lui, s’apercevant de son état, sa bouche entrouverte laissait filer quelques sons inaudibles. Il ne comprenait pas comment un si joli enfant avait pu finir aussi abimée. Il la déshabilla, lui mis la chemise qu’il portait, la mis sur son canapé, et la recouvrit d’une fine couverture de flanelle. Il la regarda s’endormir. Il remarqua le tatouage discret sur son cou, un petit nœud. Il ne put détourner le regard de toute la nuit, elle le passionnait. Le matin arrivant, elle ouvrit ses grands yeux noisette, regardant tout autour d’elle. Il lui expliqua toute la vieille, elle buvait ses paroles, le dévorait du regard. Et lui, continuait, impassible, mais troublé. Il lui proposa de la raccompagner, elle hocha la tête. Ils passèrent par le chemin le plus long, faisant le tour de la ville, pour profiter l’un de l’autre. Il n’arrivait pas à admettre qu’il voulait la serrer dans ses bras à tout instants, l’embrasser. Elle ne souhaitait que ça. Arrivés chez elle, elle lui proposa de passer la nuit avec lui. Il était fatigué, de l’avoir veillé, et demanda à faire une sieste. Elle lui montra un petit lit une place. Il enleva sa chemise, laissant paraitre ses muscles. Elle rougit, et partit ranger son petit chez soi, et prendre une douche. Une fois toutes ses choses faites, elle retourna le voir, il était magnifique. Semblable à un ange. Ses cheveux bouclés, blonds, sa bouche charnue, mais pleine de charme. Elle