Bonjour je suis
Avec Him, Maurizio Cattelan s’affranchit également du " politiquement correct ". " Hitler incarne l’image de la peur. En le mettant en scène, je n’ai fais que m’emparer d’une icône de notre siècle. Il ajoute : " Je n’ai jamais rien fait de plus provocateur ni de plus impitoyable que ce que je vois tous les jours autour de moi. Au regard de l’actualité, mes œuvres ne sont pas cyniques. Elles sont seulement assez fortes pour réveiller le public. " Cependant, l’image d’Hitler n’est pas une de celles communes aux livres de classe d’histoire. Nous ne sommes pas ici face à un portrait du fürer mais devant un corps de jeune garçonnet au visage paisible comme si les traits en avaient été volontairement adoucis.
Mais c’est également le côté diabolique du pouvoir qu’il veut mettre en avant en nous présentant un personnage à l’allure séduisante. " Le mal peut-il devenir bien, ne serait-ce qu’un instant ? Hitler a-t-il connu la bonté pendant sa vie, et si oui, peut-on considérer cette lointaine hypothèse comme un motif de rédemption ? Si Hitler suscite la haine, pouvons-nous haïr cet inoffensif petit homme à genou que nous présente l’artiste ? ".
Quant au titre de l’œuvre, il est emprunt à la fois d’un caractère péjoratif et à la fois d’une note de démonstration de la monstruosité de l’icône figurée. Him, lui, est donné pour désigner