Boule de suif rédaction
Une nouvelle ville pour une nouvelle vie.
La diligence roulait toujours à la même vitesse, mais Elizabeth avait essuyé ses larmes, elle avait réussi à vaincre en elle ce mépris qu’avait les autres à son égard. Son sacrifice ne lui portait pas sur la conscience, elle savait qu’elle avait participé à la résistance, à son niveau, elle s’était sacrifiée pour la France. Cet acte de patriotisme était pour Boule de Suif, synonyme du nouveau départ qu’offrait la ville du Havre.
L’horloge de la ville sonna dix-sept coups lorsqu’ils arrivèrent au ( point d’arrivée), c’est Elizabeth qui descendit en tête du convoi. Elle se hâta de quitter le groupe, et de partir à la découverte de la ville tant espérée. Cela faisait environ vingt minutes qu’elle tournait à chaque ruelle, pour trouver un hôtel. Elle sourit lorsqu’elle vit l’écriteau afficher : « Le St Roch ». Elle pénétra dans l’établissement et se dirigea vers l’hôte qui l’accueilli avec un grand sourire et l’invita, après l’avoir inscrite sur le registre des occupants de chambre, à découvrir la sienne. Elisabeth monta deux à deux les marches, sentant son cœur de plus en plus léger quand elle se rapprochait de la chambre dix-sept. Son sourire se figea et son corps se raidit quand elle tomba nez à nez avec un grand blond aux yeux bleus, ses critères physiques trahissaient ses origines. Le violent épisode de Rouen lui revint en mémoire très brutalement. Elle chassa cette idée de sa tête et, contrairement à toute attente, ce dernier lui adressa un grand sourire en avouant, d’une voix dotée d’un accent à couper, qu’il était ravi d’avoir une voisine de palier aussi charmante. Il lui proposa de l’aide pour s’installer, mais elle refusa aussitôt prétextant qu’un parent allait passer lui rendre visite, et qu’il s’étonnerait de voir un homme, avec elle. Il se contenta de cette réponse, et partit en direction des escaliers. Lorsqu’il fut hors de vue, Elizabeth entra dans sa chambre. La douce odeur de