Bourdieu, le gout des autres
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Léopoldine, issue d’une classe bourgeoise, adore le ballet, tandis que Sarah, issue d’une classe moyenne, préfère nettement mieux le football. Qu’est ce qui permet d’expliquer une telle différence de goût chez ces deux jeunes filles ? Les travaux de Pierre Bourdieu sont les plus adéquats pour répondre à cette question. En effet, Bourdieu, reconnu comme étant un important acteur de la sociologie contemporaine, a élaboré plusieurs travaux permettant d’expliquer comment se crée le déterminisme social, d’expliquer les rapports sociaux de domination et les mécanismes de reproduction des classes sociales. Nous allons expliquer dans le texte suivant comment la théorie de Bourdieu permet d’expliquer la détermination sociale du gout. L’un des principaux concepts élaboré par Bourdieu qui permet d’expliquer la détermination sociale du gout est l’habitus. L’habitus qui se définit par l’ensemble des dispositions incorporés et intériorisés chez l’individu, tels que les valeurs, les modes de pensées, les manières d’agir, de se tenir, de parler et notamment les goûts personnels. Selon Bourdieu, l’habitus s’acquiert lors du processus de socialisation, et cela dès l’enfance par l’éducation des parents (habitus primaire). Les parents, qui eux-mêmes occupent une position sociale particulière et donc transmettent leur valeurs de facon durable :
’’ Recevoir une éducation, c’est recevoir en règle générale une éducation liée à une position de classe; c’est acquérir des dispositions à reproduire spontanément, dans et par ses pensées, ses paroles, ses actions, les rapports sociaux existant au moment de l’apprentissage «
puis lors de son éducation à l’école et par le biais de la socialisation avec son entourage ( habitus secondaire). C’est ainsi que les perceptions et le comportement de l’individu sont régies par l’habitus : l’individu agit de manière inconsciente d’après les valeurs qui lui a été intériorisées dès son plus jeune âge. Le fait de se tenir droit, choisir le