Bouts de bois de dieu
Il se déroule sous l'ère coloniale. La 3 ème œuvre du sénégalais Sembéné repose sur une vieille tradition de certains pays d'Afrique où par superstition on ne compte pas les personnes vivantes, tout comme on n’indique pas le nombre exact d'enfants que l'on a, afin d'éviter que les esprits malins abrègent leur vie.
Dans ce chef d'œuvre de la littérature africaine, l'auteur s'inspire d'un fait réel : la grève des 20 000 cheminots du Dakar-Niger qui a eu lieu à Dakar et à Bamako, d'octobre 1947 à mars 1948.
Ousmane Sembène dévoile les motifs qui ont poussé les cheminots à interrompre le travail durant cinq mois. Ils résultent tous de leur situation de travailleurs Africains. Ils sont désavantagés par rapport à leurs collègues Européens qui jouissent de privilèges sans commune mesure.
Leurs revendications peuvent se résumer en quelques mots: augmentation de salaires, allocations familiales, vacances annuelles, retraites, et droit de créer leur propre syndicat.
Dakar est le centre administratif. C'est là que se prennent les décisions importantes. C'est également le siège de l'administration coloniale et des syndicats. Les bouts de bois de dieu offre au regard, une civilisation en mutation, partagée entre attraction et méfiance vis-à-vis de l'occident.
Conclusion : Ces bouts de bois de Dieu, nous adressent des messages de lutte populaire, de débats, de risques de dérives extrémistes, toujours en veille, même au sein des causes les plus nobles.
Ousmane Sembène tisse une toile dont les fils délivrent ce message : « Heureux est celui qui combat sans haine ».
Ousmane Sembéne, décédé en 2007 a aussi réalisé un court métrage :Borom Sarret, premier film de fiction de l’Afrique francophone sub-saharienne, réalisé en 1963. La colonisation apparaît comme une exploitation politico-économique basée sur