Procédés sur Brise Marine, Mallarmé, texte 12
A rajouter en intro si vous voulez → poème en alexandrins et en seize vers, ce qui peut paraître bien classique (ingrédients du base du sonnet) mais que Mallarmé va réorganiser en un dizain et un quatrain, pour créer une dynamique moderne et personnelle.
I- Le poète abîmé par son quotidien morne rêve à un voyage entre le réel et le spirituel (v.1 à
10)
1. « la chair est triste » métonymie du corps du poète utilisée pour le qualifier tout entier. Il …afficher plus de contenu…

On veut fuir ce cadre trop ancien. La métaphore du cœur qui se trempe est encore une métonymie qui désigne le poète et toutes ses aspirations. [ cela nous fait penser à la métaphore de Rimbaud « je me suis baigné dans le poème de la mer » ].
L'appel aux nuits « ô » casse encore le rythme de l'alexandrin. Cela crée une sorte d'antithèse avec la « clarté déserte », légèrement oxymorique, de la lampe qui va introduire le thème du vide poursuivi au vers 7 par cette évocation de la « blancheur » qui défend le papier. Le poète traite de son manque d'inspiration, de sa perte de capacité créative de manière presque épique.
Le symbole assez stéréotypique de la femme allaitant nous indique que le poète ne va pas non …afficher plus de contenu…

Les orages métaphoriques aboutissent à la rime à des naufrages du même ordre. La répétition telle quelle de « sans mâts » en plein milieu du vers 15 nous montre le dénuement au cœur même du voyage qui a semble-t-il sombré. Le voyage du poète pour se trouver lui-même pourrait donc bien s'achever par une noyade symbolique, une perte. La négation apposée aux « fertiles îlots » vient appuyer sur le fait que cette dérive de l'âme poétique sera sans possibilité de secours, sans espoir d'aboutir à une terre ferme pour être sauvé.
Toute cette strophe baigne donc dans une assez longue métaphore filée de la tempête qui représente les obstacles pouvant nous détruire au fil de notre quête