Lecture linéaire a une passante
Lecture linéaire 1 « A une passante »
- Éléments pour une introduction :
Nouvelle section des Fleurs du Mal lors de sa deuxième parution en 1861, « Tableaux parisiens » suit la première section intitulée « Spleen et Idéal » et comporte 18 poèmes, dont « A une passante ». La ville constitue dans cette partie du recueil poétique de Charles Baudelaire, par la multiplicité de spectacles et les possibilités de rencontres qu’elle offre, un puissant excitant pour …afficher plus de contenu…
En évoquant, dans ce sonnet, une brève rencontre avec une femme inconnue croisée dans la rue, le poète raconte à la fois un ravissement amoureux et un impossible amour.
Problématique : Comment le poète brosse-t-il le tableau mémorable et symbolique d’une rencontre dans les rues de Paris ?
Mouvements :
MOUVEMENT 1 (= vers 1 à 5) : La rue, éclipsée par la passante… le surgissement de l’Idéal
MOUVEMENT 2 (= vers 6 à 8) : le ravissement du poète
MOUVEMENT 3 (les tercets) : les réactions du poète après la disparition de la passante
Une composition rigoureuse
- Vers 1 : la rue/ le cadre de la rencontre
- Vers 2-5 : l’apparition de la passante (notez la progression de la description, d’une vue d’ensemble à des …afficher plus de contenu…
9 Le poète a éprouvé un véritable coup de foudre. La phrase nominale exclamative construite sur l’anti-thèse «un éclair ...puis la nuit» révèle toute la puissance et la densité de la vision. L’éclair, représentation conventionnelle du coup de foudre, connote en effet l’illumination. Le poète a entrevu fugitivement l’amour, le bonheur d’aimer et d’être aimé. La « nuit » elle exprime la perte, la disparition de la passante, le retour brutal au réel et à la solitude. Ellipse avec les points de suspension (...) et antithèse entre deux états cosmiques "éclair/nuit", 3 ponctuations fortes (... ! -).
Le poète illuminé perd tout brutalement et violemment.
- contre-rejet de «Fugitive beauté», périphrase pour désigner la passante, qui met en valeur l’idée