britannicus
Commentaire
Britannicus est la première tragédie historique de Racine, écrite en 1669, dont le cadre est emprunté à l’histoire romaine. Elle raconte les premières années du règne de Néron, au moment où le jeune empereur s’affranchit de la tutelle de sa mère, Agrippine, pour s’engager dans la voie de la tyrannie et du crime, aidé en cela par le perfide Narcisse. Au début de l’acte II, Néron a fait enlever Junie, la jeune fille dont Britannicus, son demi-frère, est amoureux. Dans l’acte II, scène 2, Néron met en place une longue tirade qui d'abord contient un récit théâtrale.
Cette tirade fait preuve d'une très belle rhétorique qui estompe la cruauté des actes et nous permet de faire paraître les caractères psychologique de Néron !
Tout d'abord, Racine en écrivant cette tirade du jeune tyran Néron, a fait paraître la victoire du classicisme sur le baroque car si il avait d'autant plus détaillé l'hypotypose, son style d'écriture serait apparût comme baroque mais pas seulement, grâce à ce long passage, Racine permet au lecteur d'avoir un plan détaillé en nous rappelant l'enlèvement de la belle Junie : 1ère partie fondée autour de Junie, 2ème partie fondée sur le quasi monologue, 3ème partie sur ses fièvres hallucinatoires ! De plus ce passage devait être un dialogue avec son conseillé Narcisse devient un monologue descriptif et démonstratif où le personnage se livre et supprime la parole à son conseillé Narcisse en lui demandant son avis « Que veux-tu ? » mais ré-enchaine tout de suite sans lui laisser le temps de dire ce qu'il avait à dire, cette scène descriptive permet à l'auteur d'économiser quelques scène et de ne pas transcrire les règles de bienséance. En effet Néron n'a pas l'air dans son état normal il fonde son dialogue autour du soliloque et fais presque des hallucinations dans la surprise du déroulement de l'action :
« Trop présente à mes yeux je croyais lui parler. »
Cette tirade écrite sur une hypotypose