Bts banque
Les produits d'assurance se vendent mais ne s'achètent pas. Inversement, les produits bancaires, eux, s'achètent mais ne se vendent pas, ou presque. Toute la différence est là. Le développement de la bancassurance trouve ici une explication somme toute suffisante. En fait, plusieurs atouts dont jouit la banque réconfortent sa position pour qu'elle développe son activité de distribution de produits d'assurance. Mieux, "le marché de l'assurance sera dominé par la bancassurance", affirme M. Slimane Echchihabe, directeur central à Wafa Assurance.
En effet, si les compagnies d'assurances ont péché par l'opacité des contrats, une commission importante des courtiers pour des produits à fort chargement commercial ainsi qu'un réseau de distribution (courtiers) étriqué, les banquiers, eux, tirent profit d'une confiance d'image auprès de leur clientèle, d'une fréquence de contact de celle-ci et d'un large réseau de distribution pour accroître leur part de marché. En outre, les prix des produits de la bancassurance sont nettement moins chers que ceux des compagnies d'assurances. "La multirisque habitation est de 20% moins chère en bancassurance que chère l'assureur", déclare un professionnel.
Un cadre réglementaire
Sous la bannière de la bancassurance, les produits se divisent en deux catégories: L'assurance obligatoire et l'assurance souscrite volontairement. La différence entre les deux est le caractère d'obligation. Et c'est incontestablement la première catégorie qui engendre les contrats d'invalidité/décès, qui remporte la première place au hit-parade des produits bancassurance du fait qu'elle est adossée aux crédits pour acquisition de logement ou d'investissement. L'assurance souscrite volontairement, elle, inclut tous les contrats d'épargne