Burka selon kant et les utilitarstes
«Soumise», «asservie», «arriérée»: ces qualificatifs se lisent dans le regard de plusieurs passants, et à plus forte raison de passantes, qui croisent une femme voilée.
Ce jugement agresse les musulmanes. Elles en ont assez d'être perçues comme les victimes d'une religion oppressante.
Pour certaines, le port du voile soit une obligation divine.
D'autres y voient un choix motivé par une quête spirituelle, la revendication d'une identité musulmane ou la volonté de se soustraire aux rapports de séduction. Une autre catégorie de femmes musulmanes considèrent que le voile est une tradition culturelle, n'entrant tout simplement pas dans l'équation de leur pratique religieuse. Cependant, toutes craignent que l'incompréhension, voire le mépris et la discrimination, n'accentue l'isolement des musulmanes.
Loin de représenter une soumission, le voile lui confère un certain pouvoir sur son image. «Le voile sert à dire que mon être est plus important que mon paraître.
Elle voit dans le regard de plusieurs femmes qu'elle rencontre de la colère, du dégoût et de la pitié.
“On ne réalise pas que les femmes qui portent le voile font un choix. On a un féminisme impérialiste qui nous dit: non, tu ne peux pas choisir, on va te dire ce qui est bon pour toi, et c'est d'enlever ton voile.» «C'est peut-être à cause de ce que les femmes ont vécu ici avec l'Église. On représente un retour du religieux pour des femmes qui se sont battues contre la religion pour se libérer»,
«Une bonne partie d'entre elles le font par choix et non par choix idéologisé. C'est un choix, au terme d'un processus où il y avait liberté dans la décision. Il faut être conséquent avec soi-même. Si on est pour la liberté d'expression, de choix, dans la façon dont on s'habille, dont on développe ses croyances et ses comportements, il faut respecter ces choix»,
«C'est malheureux que le voile prenne autant de place. Dans la communauté musulmane, on le voit comme une panacée. Dans la société