Burnout
Par Evelyne Josse, psychologue et psychothérapeute (hypnose, thérapie brève, EMDR, EFT), superviseur de psychothérapeutes, consultante en psychologie humanitaire, www.resilience-psy.com, 2008
Tables des matières
Introduction 2
LE BURN-IN 2
LE BURN-OUT 3
ESSAI DE DÉFINITION 4
Les 3 dimensions du burn-out 4
Les stades du burn-out 6
Les facteurs favorisant le burn-out 7
Introduction
Depuis longtemps, les effets néfastes du travail sur la santé sont l’objet de réflexion[1] mais il faudra attendre la deuxième moitié du 20ième siècle pour qu’ils deviennent une réelle préoccupation. Le phénomène connaîtra son véritable essor dans les années ’70. Cliniciens et chercheurs se penchent alors sur le syndrome d’épuisement professionnel et l’érigent en entité clinique. L’intérêt pour ce phénomène émerge soudainement et se manifeste simultanément sur plusieurs continents. Aux Etats-Unis, Freudenberger, le premier à le décrire, le nomme « burn-out ». Ce terme se répand et devient rapidement populaire tant en Amérique qu’en Europe. Depuis peu, on distingue une phase préliminaire au syndrome de burn-out : le burn-in.
Parallèlement, au Japon, en 1969, le décès subit d’un employé de 29 ans au sein de son service attire l’attention sur les méfaits de la surcharge de travail. L’incapacité professionnelle et la mort brutale de cadres et d’employés de bureau suite aux accidents cardio-vasculaires[2] imputables à une charge de travail excessive ou à un stress important suscitent depuis un intérêt croissant. En 1982, trois médecins, Hosokawa, Tajiri et Uehata, donnent une description détaillée de ce syndrome qu’ils nomment le « Karoshi »[3] (過労死, mort par le travail).
Le burn-in et le burn-out découlent de l’épuisement des mécanismes d’adaptation au stress subi dans le cadre du travail. Cet épuisement affecte généralement les professionnels impliqués dans des relations interpersonnelles (notamment, dans les relations d’aide),