Camp de gurs
HISTOIRE :
Le camp de Gurs est un camp de réfugiés construit en France à Gurs près d'Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques par le gouvernement d'Édouard Daladier entre le 15 mars et le 25 avril 1939 pour accueillir des anciens combattants de la Guerre civile espagnole après la prise de pouvoir du général Franco.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, le même gouvernement y interna des citoyens étrangers ressortissants des pays en guerre contre la France ainsi que des militants français du Parti communiste favorables au Pacte germano-soviétique. Après l'armistice du 22 juin 1940 signée avec l'Allemagne par le Gouvernement français de Pétain, il fut utilisé comme camp de concentration pour accueillir des Juifs de toutes nationalités – sauf française – capturés et déportés par le régime nazidans des pays sous son contrôle (Allemagne, Autriche, Belgique, Pays-Bas). Près de 4 000 Juifs furent transférés au camp de Drancy, entre le 6 août 1942 et le 3 mars 1943, puis en Pologne au camp d'Auschwitz où ils furent presque tous exterminés.
Au cours de la guerre, le camp reçoit en plus des personnes qui avaient traversé illégalement la frontière de la zone occupée par les Allemands, des Espagnols qui avaient déjà été détenus au camp et qui, libérés à l’automne 1940, déambulaient dans la région sans justifier d’emploi, des Espagnols en provenance d’autres camps qui durent être fermés en raison des conditions de vie ou du faible nombre de détenus, des apatrides, des Gitans, certains prisonniers de droit commun en attente de jugement (milieu de la prostitution, marché noir, faux papiers, etc.).
Après la Libération de la France, et avant sa fermeture définitive en 1946, y furent brièvement internés des prisonniers de guerre allemands, des collabos français et des combattants espagnols qui avaient pris part à la Résistance contre l'occupation allemande, mais dont la volonté de mettre fin à la dictature fasciste de Franco les rendait