camus
Albert Camus, né le 7 novembre 1913 à Mondovi, près d'Annaba (anciennement Bône), en Algérie, et mort le 4 janvier 1960 à Villeblevin, dans l'Yonne en France1, est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et novelliste français. Il est aussi journaliste militant engagé dans la Résistance française et, proche des courants libertaires2, dans les combats moraux de l'après-guerre.
Son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l'absurde, révolte qui conduit à l'action et donne un sens au monde et à l'existence, et « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir »3.
En marge des courants philosophiques, Camus est d'abord témoin de son temps, intransigeant, refusant toute compromission. Il n'a cessé de lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain. Il est ainsi amené à s'opposer à l'existentialisme et au marxisme et à se brouiller avec Sartre et d'anciens amis. En ce sens, il incarne une des plus hautes consciences morales du xxe siècle— l'humanisme de ses écrits ayant été forgé dans l'expérience des pires moments de l'histoire.
→L'absurde
Albert Camus élabore une philosophie existentialiste de l'absurde résultant du constat de l'absence de Dieu et de sens à la vie. La prise de conscience de cette absurdité doit être considérée comme une victoire de la lucidité sur le nihilisme qui permet de mieux assumer l'existence en vivant dans le réel pour conquérir sa liberté. L'homme peut ainsi dépasser cette absurdité par la révolte contre sa condition et contre l'injustice.
→ L’existentialisme :
L’existentialisme est un courant littéraire et philosophique du XXe siècle faisant de l’existence le centre de sa réflexion. Selon ce mouvement, l’être humain est un être unique, maître de lui-même.