Candide chapitre 5
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ELEMENTS DE LECTURE ANALYTIQUE
I - LE RECIT ELOGIEUX D'UNE CEREMONIE BARBARE
Idée principale de l'axe : Le faux éloge est un procédé classique de l'ironie. Ici l'ironie consiste dans le décalage constant entre la réalité atroce de ce qui se passe (et qui est évoqué par un vocabulaire implicitement dévalorisant) et un discours visant apparemment à justifier, embellir, atténuer cette barbarie (vocabulaire valorisant représentant le point de vue des inquisiteurs et du peuple naïf qui les suit).
1) La réalité atroce de l'épisode raconté
- une décision à l'efficacité douteuse
- un supplice par le feu
- des arrestations
- l'emprisonnement de Candide et de Pangloss
- la flagellation de C, la pendaison de P.
- Un nouveau tremblement de terre indiqué par la dernière phrase.
2) Le discours destiné à masquer cette réalité
- l'accent mis sur la sagesse des juges
- l'accent mis sur la beauté du spectacle
- l'accent mis sur le bon ordonnancement de la cérémonie
- les euphémismes
Conclusion-Transition : la contradiction entre ce discours laudateur et l'atrocité de la réalité indique au lecteur le caractère ironique du texte et l'incite à deviner, sous l'apparence humoristique du texte la présence d'un discours accusateur visant l'inquisition.
II - LA CRITIQUE DE L'INQUISITION
1) Une critique de la superstition
Une superstition est une fausse-croyance, un terme péjoratif désignant les croyances naïves dans le domaine religieux ou scientifique. Voltaire critique d'abord la croyance selon laquelle la punition d'un certain nombre d'hérétiques pourrait empêcher la terre de trembler. A quels indices cette critique est elle perceptible ?
a) Il le suggère dès la première phrase : « Les sages du pays n'avaient pas trouvé un moyen plus efficace ... que de donner au peuple... »
La phrase utilise une tournure d'atténuation classique (la litote) pour