Candide de voltaire ch.1 commentaire
En 1759, Voltaire écrit son troisième conte philosophique : Candide ou l’Optimisme. Cette forme littéraire originale lui permit de contourner la censure en faisant passer un message idéologique à travers les tribulations d’un personnage fictif. Le premier chapitre remplit son rôle d’exposition en présentant le contexte et les personnages à la façon d’un conte traditionnel. Cependant, au-delà de cette présentation, la présence de Voltaire se fait sentir grâce à l’ironie qui parcourt cet extrait.
L’auteur plonge immédiatement le lecteur dans l’atmosphère d’un conte merveilleux.
La formule initiale « Il y avait » rappelle celle des contes de fées « Il était une fois ». Aucune indication précise de date ou d’époque ne suit. De cette façon, le cadre temporel reste indéterminé et est donc laissé à l’imagination du lecteur. Le seul élément semblant renvoyer à un univers passéiste est le terme archaïque « icelui » que l’on trouve dans le sous-titre. Le lieu où débute ce conte est par contre bien défini : « dans le château de monsieur le baron de Thunder-ten-tronck ». Il s’agit là encore d’une caractéristique traditionnelle du conte qui contribue à mettre en scène un univers merveilleux. En y ajoutant le fait que ce château soit « le plus beau des châteaux », le contexte spatio-temporel apparaît en tous points semblable à celui des contes de fées. Par ailleurs, les personnages sont eux aussi caractéristiques de ce genre. Tout d’abord, le baron et sa famille sont nobles, puissants et respectés. Un champs lexical du pouvoir et du respect accompagne leur description : « puissants seigneurs », « Monseigneur », « considération », « honneurs », « dignité », « respectable », « digne ». La fille du baron particulièrement, Cunégonde, est assimilée à une princesse. Son nom est celui d’une princesse du Moyen Age qui fut canonisée pour sa chasteté. De plus ses caractéristiques physiques en font une