Candide, le nègre de surinam (chapitre 19)
Candide et Cacambo viennent du pays de l'Eldorado et arrive à Surinam (Guyane Hollandaise)
Il ne sera plus question du nègre par la suite, bref épisode clis, mais bien lié à la critique de l'Optimisme. Attaché à l'ensemble du conte par la présence de Candide & Cacambo, l'allusion finale à Pangloss.
2. Trame narrative du début à la fin de ce passage
Présence du passé simple ("ils rencontrèrent", "il entra") qui alterne avec l'imparfait de la description ("Il manquait", "il versait")
3. Voltare varie les natures de phrases
Descritpion, discours direct (dialogue), double énonciation (le nègre rapporte les paroles de sa mère dans son propre discours)
→ Cette insertion du discours dans le récit évite la monotonie, rend le passage vivant et plus véridique.
4. Par ailleurs, alternance du récit et du discours permet un quintuple pov sur la situation de l'esclave.
Celui de l'auteur, de la mère, du nègre, de Candide et de Cacambo
Au service, bien sûr, d'une critique implicite.
5. Critique présente dans la description physique du nègre
Le passage s'ouvre sur une vision d'ensemble ("étendu par terre")
Puis: portrait se précise : - éléments physiques ("la jambe gauche et la main droite")
- détails concernant la nature, la matière, la couleur de son vêtement ("un caleçon de toile bleu"), la quantité ("la moitié")
Voltaire travaille la cohérence du portrait par un net soucis de parallélisme : manquent la "jambe gauche et la main droite", "n'ayant plus que" et "il manquait" se font écho. Tout est présenté sur le mode de l'amputation.
→ Mise en place d'un registre pathétique, volonté de faire réagir le lecteur. Impression qui va se confirmer par la teneur du discours de la victime.
→ L'auteur se veut discret dans sa dénonciation, mais c'est habile car sa pseudo-neutralité va d'autant plus choquer.
II/ Au service d'une critique de l'esclavage
1. Celle-ci repose sur une