Candide, un conte initiatique
Voltaire nous présente dans Candide ou l'Optimisme le parcours insensé d'un héros peu commun. Tout au long de ses voyages et de ses aventures propres au conte initiatique, l'auteur nous invite à suivre son histoire et à assister à ses évolutions de caractère et de convictions. Candide apprend les dures réalités de ce monde et va progressivement remettre en cause ce que son précepteur lui a enseigné.
Tout d'abord, la présentation de Candide dans la situation initiale du conte nous donne l'impression d'avoir affaire à un enfant. Dans le château du Baron de Thunder-ten-tronckh, en Vestphalie, Candide est un jeune homme aux origines un peu floues, il semblerait être le neveu du Baron. Il est décrit par quelques traits de caractères rapides et imagés : « un jeune homme à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces […] Il avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus simple ». Candide est surtout très naïf, comme un enfant. Le « philosophe » Pangloss est chargé de son éducation. Candide, étant si crédule, est donc adepte de l’absurde philosophie de l’optimisme. Il s’agit de la philosophie de Leibnitz, qui consiste à croire que tout est au mieux, dans le meilleur des mondes. Pangloss est donc le premier initiateur de Candide. La première aventure de Candide est une expérience de « physique expérimentale ». La fille du Baron, Cunégonde surprend un jour Pangloss en situation intime avec une domestique. Elle tente alors avec Candide de les imiter mais ils sont pris en flagrant délit par Baron, qui chassa Candide du château. Cunégonde est la deuxième initiatrice de Candide. Après ce premier incident, son état d’esprit reste le même un bon moment, notamment lors de son recrutement dans l’armée Bulgare, puis lorsque il est puni pour avoir pensé pouvoir se balader librement. Lors de la guerre, on peut voir qu’il est toujours sous le joug de la philosophie de Pangloss : « il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et