Candide
On peut se demander comment Voltaire s’y prend-il pour critiquer la théorie de Leibniz ? Sa dénonciation est-elle pertinente ? Et à quoi tiennent donc l’efficacité et la valeur du conte ?
Dans un premier temps, nous allons parler de l’omniprésence du mal qui semble remettre en cause l’optimisme de Leibniz.
Dans un second temps, nous verrons que Voltaire multiplie les caricatures et déforme la réalité ce qui limite la portée strictement argumentative de sa critique.
Développement :
Nous voyons tout au long du conte, que Candide et les personnages qu’il côtoie sont constamment confrontés à des malheurs. Candide, lui, après s’être fait chassé du « paradis terrestre », est pris dans l’armée, fessé plusieurs fois, connait un naufrage, se fait volé, poursuivre…
Ses compagnons ont aussi vécu de nombreux malheurs, que ce soit la vieille, Cunégonde, ou le fils du baron. Aucun n’a eu la vie paisible avant la fin. Et encore, les seules havres de paix qu’ils rencontrent avant la fin sont imaginaires, le fils du baron est renvoyé aux galères, Cunégonde, présenté comme « haute en couleur, fraîche, grasse, appétissant » est, à la fin « à vérité, bien laide », normalement riche, ils se retrouvent sans rien, à « cultiver leur jardin » et à « travailler sans raisonner ». Ce n’est pas une