Analyse: Les personnages sont présentés successivement selon l'ordre d'entrée en scène. Tout d'abord, Candide est un élément important du premier paragraphe. Le narrateur établit une relation entre sa physionomie et son caractère: « esprit simple » (ligne 3), « sa physionomie annonçant son âme » (ligne 3). Il décrit ses origines généalogiques: c'est un enfant naturel. Candide est un personnage naïf. Toutefois, il est ingénu mais pas sot: « il avait le jugement assez droit » (ligne 3). Cela laisse une perspective d'évolution, et montre qu'il est capable d'éducation et de progrès. Candide est en porte-à-faux au château, car il est discrédité et il n'appartient pas à la caste représentée par le fils du baron. C'est un personnage central plus que principal. La présentation du baron se fait par petites étapes; des phrases brèves font le tour de tous ses biens. Son pouvoir est mis en relief: « un des plus puissants » (ligne 9) avec des signes extérieurs de richesse: « tapisserie » (ligne 10), « grand aumônier » (ligne 12) : cette apparence de richesse fait de lui un personnage important. La baronne est évoquée en premier lieu par sa masse; elle apparaît comme l'image traditionnelle d'une maîtresse de maison et digne de respect dont elle profite. Puis Cunégonde est décrite par trois adjectifs: « fraîche, grasse, appétissante » (ligne 17): elle représente la sensualité. Le fils du baron est décrit très brièvement: « en tout digne de son père » (ligne 17); il n'a pas de caractère. Dès le titre, la cible va être Leibniz; un philosophe à peu près contemporain de Voltaire et dont la thèse est: "Tout est bien dans le meilleur des mondes". Ici, il est illustré par le personnage Pangloss qui enseigne 3 sciences stupides "Métaphysiquo-cosmologo-nigologie" (=tout en langue)(ligne 20). En ce sens, cela ridiculise l'optimisme. Le ton est administratif, il est assimilé à un "oracle" (ligne 18); « admirablement » (ligne 21) présentation dans le discours de Pangloss. un philosophe