Capes 92
Vous commenterez ces propos en vous appuyant sur des exemples précis.
Le roman : « Œuvre d'imagination constituée par un récit en prose d'une certaine longueur, dont l'intérêt est dans la narration d'aventures, l'étude de mœurs ou de caractères, l'analyse de sentiments ou de passions, la représentation du réel ou de diverses données objectives et subjectives ; genre littéraire regroupant les œuvres qui présentent ces caractéristiques. » Cette définition du dictionnaire Larousse se rapproche de la définition péremptoire que nous donne Grivel du roman. Pour ce dernier, le roman n’est pas seulement un récit fictif, il véhicule l’idéologie de l’auteur et il a une valeur de preuve. Néanmoins, Grivel présuppose que le roman a une propriété essentiellement didactique. Pour lui, le roman, ce n’est pas de l’art. Il supprime toute part d’esthétique.
Or, le roman n’est pas resté à la « forme simple » de l’exemplum, même si à l’origine il comporte une forme d’enseignement. Contrairement à ce que peut affirmer Grivel, certains romans ne cherchent pas à imposer une doctrine aux lecteurs. Il est d’ailleurs sans caution de vérité ni jurisprudence, c’est un genre narratif prosaïque. La visée du roman contre la narration documentaire ou didactique, est esthétique. C’est une perspective évolutive que Grivel semble ignorer.
A travers plusieurs exemples tels que le « Bildungsroman » et le « roman à thèse », nous allons montrer sur quoi repose cette vocation à enseigner. Néanmoins, nous serons amenés à remettre en cause le caractère d’évidence et d’univocité du roman et nous essayerons de présenter une conception plus