Carnets de guerre -de moscou à berlin - 1941-1945 de vassili grossman
Lorsque le 22 juin 1941 la guerre éclate en URSS, Vassili Grossman se porte volontaire pour le front. Mais c’est à titre de journaliste qu’il devient un observateur des confrontations avec l'envahisseur allemand, car il est refusé dans l’armée combattante. Les « Carnets de guerre » sont ses propres notes prises qui ont été choisies et présentées par l’historien Antony Beevor[2] et la traductrice Luba Vinogradova.
Ces sources sont présentées d’une manière cohérente, remises dans leurs contextes et accompagnées d’éclaircissements par le présentateur. Elles sont de plus expliquées ce qui en facilite la compréhension. Ces nombreux carnets sont regroupés en 5 parties qui couvrent la totalité de la participation de l’effort de guerre de l’armée soviétique, de juin 1941 jusqu’à sa victoire finale en 1945. Il est heureux que Vassili Grossman ait pu être témoin des combats de sa position à la périphérie des combats et ainsi témoigner d’un aussi grand nombre d’évènements ayant marqué le front à l’Est. Envoyé dès le 5 août 1941 à Gomel sur le parcours que prend le 2e groupe blindé de Guderian, il vivra le choc de l’invasion avec la sanglante retraite de l’armée rouge qui se repli autour des Moscou. Suis l’année de Stalingrad avec ses combats aériens et ses brigades de chars. Il y trouve tout pour, comme il le qualifie, constitue une véritable « Académie de Stalingrad » assurant une formation combien trop cruelle et de si brèves durées pour tant d’hommes qui y sont envoyés. Puis un tournant, avec une contre-offensive qui réussit, et enfin le vent tourne en faveur des assiégés. 1943 s’ouvre avec la récupération des territoires occupés, lors de la grande bataille de chars de Koursk puis la route d’Odessa. L’impitoyable vérité de la guerre qui marque les combats de l’année 1942 fait maintenant place à l’horreur des « Grossaktion » avec entre autres les massacres de Berditchev. Il y