caroline viens
Colette Naud, 1995 (Révision 2011)
Les variations d’humidité provoquent des phénomènes qui nous sont familiers. Certaines variations sont lentes et accompagnent les changements de saison. D’autres sont quotidiennes et surviennent brusquement. Elles sont souvent liées à un changement de température.
L’été, les portes et les tiroirs sont plus difficiles à ouvrir. L’humidité est alors plus élevée et le bois, matériau hygroscopique, se gonfle. Les matériaux d’origine minérale, comme la céramique, le verre, la pierre, et les métaux ne sont pas hygroscopiques. Lorsque l’on sort une bouteille du réfrigérateur, on observe que l’humidité de l’atmosphère au contact du contenant froid se transforme en eau. C’est le phénomène de condensation.
Lorsqu’on parle d’humidité, on a recours à la notion d’humidité relative (HR), que l’on définit comme la quantité de vapeur d’eau contenue dans un volume d’air donné par rapport au maximum qu’il pourrait contenir à une température et une pression données.
L’humidité relative va de 0 à 100%. L’air est sec quand l’humidité relative est inférieure à 35%. L’air est moyennement humide entre 35 et 65%, et l’air est humide à plus de 65% d’humidité relative. À l’intérieur d’un même espace, l’HR varie en fonction des changements de température : elle augmente si la température baisse et diminue si elle s’élève.
Les collections sont constituées de matériaux organiques et inorganiques. Les matériaux organiques, d’origine végétale ou animale, comme le bois, le cuir, l’ivoire et les textiles, absorbent l’humidité de l’air lorsqu’elle augmente et en relâchent lorsqu’elle diminue. Les matériaux organiques cherchent à atteindre un équilibre hygroscopique avec leur milieu. C’est ce qui explique que le tiroir qui se coinçait en été glisse à nouveau facilement en hiver.
De plus, certains matériaux organiques comme le bois, l’ivoire et la corne sont anisotropes, c’est-à-dire qu’ils réagissent plus dans un sens