Cas clinique chimiothérapie
Analyse de situation:
Me D, 48 ans, mariée, femme au foyer et ayant trois enfants ( de 8, 10 et 20 ans), est entrée le 8 juin 1995 dans le service de réanimation pour intenses vomissements ( expulsion soudaine par la bouche du contenu gastrique) chimio-induits ( c’est à dire dû à la chimiothérapie), mucite et déshydratation (état pathologique résultant d’une perte excessive d’eau dans les tissus organiques, ici conséquents aux vomissements.
Me D présente une masthopathie depuis 15 ans, traitée par hormonothérapie (les pathologies mammaires étant pour la plupart hormonodépendants), Tamofène, 1 comprimé de 30mg le matin. L’hormonothérapie provoque une saturation des récepteurs aux hormones par un composé semblable mais inactif, provoquant ainsi une nette réponse de l’organe cible aux stimuli hormonaux. Cette mastopathie a évolué en un adénocarcinome du sein droit (c’est à dire une tumeur maligne) pour laquelle elle bénéficie d’un traitement de chimiothérapie d’induction, afin de réduire la taille de la tumeur en vue d’une intervention chirurgicale. Pour recevoir ce traitement phlébotoxique (c’est à dire toxique pour les veines) tout en prévenant son capital veineux, il lui a été posé une chambre implantable, c’est à dire un système permettant des injections répétées directement dans un gros vaisseaux via un site d’injection sous cutané. Les cytotoxiques reçus lors des cures de chimiothérapies provoquent une stimulation des cellules entérochromaffines gastriques, qui elles même sécrètent par réaction de la sérotonine (5HT3).
Celle-ci stimule soit directement les centres nerveux du vomissement (l’aera posterna), soit indirectement, via les récepteurs 5HT3 du nerf pneumogastrique. En prévention, Mme D reçoit un anti 5HT3 à visée anti émétisante lors des cures de chimiothérapie.
D’autres effets secondaires des cytotoxiques sont présents chez
Mme D, tels une mucite et une légère alopécie (perte de cheveux) ne nécessitant par