“Ce que l’on découvre soi-même, ce sont des vérités vivantes; la tradition nous invite a n’accepter que des cadavres de vérités.” andré gide
André Gide
Dans cet énoncé de domaine culturel, André Gide nous expose son opinion quant aux différentes expériences que l’on peut faire et ce qu’elles peuvent chacune nous apporter.
En effet, Gide sépare ces expériences en deux catégories distinctes; celles de l’ordre de la découverte autonome et celles rattachées à la tradition transmise par les autres.
Selon lui, les seules expériences vivantes sont celles que l’on fait par soi-même avec un véritable effort, la tradition ne constituant qu’un bagage passé transmis les uns aux autres à travers le temps.
Gide va même jusqu’à utiliser le terme de “cadavres”, ce qui montre bien la dimension de passé, de déjà vu, et surtout de vérités ayant déjà vécu. A l’inverse, la découverte prend pour lui un aspect de vie et de nouveauté, et une certaine notion de permanence.
Il est intéressant d’observer que Gide ne remet en aucun cas l’authenticité de ces formes d’expériences différentes. Il les qualifie toutes deux de vérités, mais nuance leur nature vivante ou dépassée, et ainsi leur impact sur chacun d’entre nous.
Cet opinion est sûrement influencée par la propre expérience de Gide, car il dût se confronter à son éducation très conservatrice et religieuse en faisant face à son homosexualité. On peut ainsi mieux comprendre le fait qu’il nuance ces expériences tout en respectant leur légitimité.
Il faut cependant se rappeler de l’importance de la tradition, que Gide ne prend pas pleinement en compte dans cet énoncé. La coutume et les expériences des autres peuvent être très profitables, et la transmission d’expériences est essentielle à aider chacun à se forger une personnalité.
La question est donc de savoir s’il vaut mieux s’enrichir par nos propres expériences ou à travers celles que l’on nous transmet?
Il est nécessaire de prendre en compte différents axes pour exploiter