Commentaire composé Celui qui n'avait jamais vu la mer

494 mots 2 pages
Commentaire

La nouvelle est divisée en trois parties par des blancs typographiques. Le narrateur de la première et de la troisième parties semble bien être un camarade de classe de Daniel, livrant son témoignage. Il paraît peu vraisemblable que ce soit lui qui raconte I'essentiel du récit, qui constitue la deuxième partie : la découverte que fait Daniel de la mer ; en effet, il ne peut en aucun cas avoir eu connaissance de ses actes ou de ses sentiments. D’ailleurs, le ton général du récit change dans cette deuxième partie ; les marques de la personne disparaissent, et c'est une autre voix qui prend la parole, plus mûre, plus proche de l'être intime de Daniel : celle du conteur. Et Le Clézio, s’adressant à ses auditeurs avec le ton d’un conteur, au sujet de Daniel, demande : «Après cela, qu’est-ce qu’est-il devenu? Qu’a-t-il fait, tous ces jours, tous ces mots, dans sa grotte, devant la mer?»
Le personnage, qui présente les caractéristiques courantes de l'adolescence, qui est complètement coupé de sa famille, matériellement et psychologiquement, est en rupture avec l'univers étriqué de la vie quotidienne, dominé par la technique, et cherche à voir avidement le monde. Il n'est pas décrit, pas plus que son voyage vers la mer. Quand, ivre de la découvrir sans cesse mouvante, miroitante, enchantée, que, criant d’enthousiasme, il part en courant, il rappelle Antoine Doisnel, le gamin des ‘’Quatre-cents coups’’, le film mythique de François Truffaut. Il reçoit la révélation non plus d'un être animé, homme ou animal, mais de la mer elle-même qui représente ici une forme de la toute-puissance, et nourrit son corps et son âme. Seul face à la mer, symbole de liberté, son extase n'est pas réduite à un moment précis après lequel il lui faudrait rejoindre le monde : elle s'étend et progresse sur toute la période de l'initiation. Entre lui et la mer s’instaure un rapport amoureux et sensuel, et il se métamorphose. Pour Daniel, l’eau incarne la liberté, non seulement parce

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