Champion dans la tête
François DUCASSE

Le sport est une école du combat. L’objectif est d’apprendre à gagner mais aussi à combattre dans l’amour du combat et non pas dans la haine de l’autre. Nous voulons prouver que la compétition au plus haut niveau et les plus grandes performances ne sont pas incompatibles avec une philosophie généreuse.
Tout part du désir : il est le moteur, la flamme qui nous anime. Elle est le socle de la motivation.
Dans la terre de la création, le temps n’est plus à la réflexion ou à l’analyse, mais à la concentration, aux sensations, à l’engagement total dans le détachement, à l’intuition, à l’inventivité. Ces qualités sont instinctives et déroutantes car nous n’avons pas de prise directe sur elles. Curieusement, l’efficacité ici passe par le détachement de soi. Le sportif devient le geste, et le musicien, la musique. A ce moment, avoir un « bon mental » consiste presque à disparaître, à s’oublier. En un mot, « libérer » l’artiste en nous.
Si vous n’avez pas le talent d’exploiter votre talent, vous n’atteindrez jamais le sommet de votre potentiel.
Le plan est ce qui va permettre la transformation d’un rêve en projet d’action. Le plan incite à s’organiser, à faire des choix, voire à prendre quelques décisions exceptionnelles.
Le rêve nous dit où aller, le plan nous dit comment le faire. Rêver est une chose : vivre son rêve en est une autre : c’est le traduire dans son quotidien, chaque jour doit apporter sa pierre à l’édifice.
Certains ne quittent jamais le pays du rêve, ne franchissent jamais la muraille de l’aventure.
Ils sont dans l’action mais de façon confuse et désorganisée, ils font des efforts mais n’ont pas vraiment de plan. Tout l’intérêt du plan est dans l’individualisation des objectifs.
C’est celui-là qui compte, les petits pas font les grands parcours.
Celui qui est champion dans la tête se reconnaîtra à son besoin de chercher, et de comprendre, de nourrir sans cesse sa passion et son projet avec de nouveaux