chap 8 Bouvard et Pecuchet
Au chapitre 8, après avoir éprouvé les domaines de la gymnastique, de l’ésotérisme, du magnétisme, et de la magie, B et P parviennent au bout de leur parcours philosophique. Leur parcours les a menés de plus en plus dans l’abstraction. Vivement intéressés par la philosophie spinoziste et par la philosophie de Hegel, ils viennent d’ébranler l’argumentaire théologique du curé.
Nous arrivons donc à un moment fondamental du livre où les paradigmes vont changer. Premièrement B et P parviennent à un point où la légitimité de recherche du savoir se nie elle-même : la métaphysique est remise en cause, ils tombent dans le scepticisme. Deuxièmement ils décident enfin de « voir la bêtise et de ne plus la tolérer ». Troisièmement ils sont confrontés à leur propre pulsion de mort, celle du suicide.
B et p semblent toucher aux limites de leur épopée dans les sciences, pour enfin se laisser toucher la religion.
C’est donc un passage par le vide avant le retournement final.
Pb : Est-ce que ce moment, centré autour de la prise en considération de la bêtise, de la prise de conscience de la finitude et de la naissance du sentiment religieux va permettre à B et P de se convertir enfin ?
Il s’agit donc d’étudier comment, par la narration, l’auteur exprime ce passage de la philosophie à la religion, en passant par l’expérience du néant ; comment l’écrivain signifie ce chemin de la conscience par la fiction du romanesque.
I. L’aboutissement du parcours philosophique de B et P
II. Un moment de crise
III. L’espoir d’une renaissance par la religion
I L’aboutissement du parcours philosophique de B et P
1) un chemin de la conscience de la philosophie à la religion
(sorte de phénoménologie de l’Esprit)
Construction du texte
-fiction : l’organisation des scénarios pour mettre en œuvre une théorie (juste avant : le curé qui justement passait par là). Ici, on a une application de leur théorie. « Une occasion s’offrit ».
-données temporelles qui