Chapitre
Chapitre 3 Méthodologie de la recherche
Introduction
La présente étude porte sur la problématique de la sexualité des jeunes et les comportements sexuels à risque à Kinshasa. Pour la mener, nous voudrions indiquer la méthodologie que nous croyons appropriée pour circonscrire ce phénomène qui mobilise tant d’énergie de l’Etat et des organismes privés. Ce chapitre traite du cadre conceptuel, des hypothèses de travail, des sources des données à utiliser, des variables de l’étude et des méthodes d’analyse.
3.1. Cadre conceptuel
La revue de la littérature a montré que les quelques études sur la sexualité à Kinshasa, pour avoir été plus axées sur les comportements sexuels à risques dans la population générale, ne disent pas grand chose sur la sexualité préconjugale des jeunes. C’est à cela que la présente étude s’efforcera de remédier. Elle se propose d’explorer le vécu de la sexualité préconjugale des jeunes de Kinshasa et d’identifier les facteurs ou les déterminants de cette sexualité ainsi que ceux qui sont à la base des comportements sexuels à risque d’IST/VIH. La sexualité est une construction sociale. A ce titre, les pratiques, les interactions, les émotions et les représentations liées aux relations amoureuses dépendent non seulement des contextes sociaux et culturels où elles sont inscrites (Bozon, 1997a ; 2001b), mais aussi d’autres secteurs non sexuels de la vie sociale (Bozon, 2001a). Ceci veut dire qu’une relation, sexualisée ou non, est directement ou indirectement liée aux caractéristiques sociales, économiques, culturelles et démographiques de l’environnement familial et/ou extra-familial du jeune. Ces deux environnements, autrement dénommés cadre de vie ou de socialisation, influencent l’adoption des attitudes favorables ou non à la sexualité préconjugale. Ils influent également sur l’acquisition ou non des connaissances relatives à la sexualité à risque. Ces attitudes et connaissances, les