Chargé d'études de projets
Ce sera la plus grosse fusion bancaire transfrontalière en Europe, avec une entité se hissant d'emblée à la quatrième place de la zone euro et pesant 41 milliards d'euros de capitalisation boursière. Les deux parties concernées ont fini par résoudre hier dimanche la question du prix de la transaction. L'affaire doit encore être soumise à Bruxelles.
La fusion entre l'italien Unicredito et l'allemande HVB est désormais enclenchée. Le conseil d'administration de la première comme le conseil de surveillance de la seconde se sont réunis en effet chacun de leur côté, à la même heure, pour valider le processus.
Unicredito, le numéro un transalpin, avalera ainsi la numéro deux privée allemande, HypoVereinsbank. Et ce pour 19,2 milliards d'euros au total, en comptant les offres sur les minoritaires de Bank Austria, la principale filiale de HVB, ainsi que sur ceux de BPH, la banque polonaise. La transaction sera libellée uniquement en titres, à raison de cinq actions Unicredito pour une HVB. Sur le plan managérial, la direction exécutive reviendra à Alessandro Profumo, l'actuel administrateur délégué d'Unicredito tandis que la présidence de l'ensemble sera confiée à Dieter Rampl, son homologue à la HVB. Sur le plan social, en revanche, le bilan sera franchement négatif : le nouveau tandem bancaire réduira ses effectifs de 7% au cours des trois prochaines années. Soit environ 9.000 suppressions de postes.
HVB fait sans doute là le choix de la raison, après l'échec de son rapprochement fondateur il y a sept ans entre Bayerische Vereinsbank et Hypobank. Sur fond de crise immobilière sévère sur laquelle était particulièrement exposée Hypobank, la nouvelle HVB a essuyé pas moins de 6 milliards de pertes en trois ans ! Un désastre financier qui s'est accompagné d'un massacre