Charles baudelaire, a une passante
I. Au cœur de ce poème une rencontre entre un homme et une femme, dans les rues de Paris. 1. Voyons dans quelles circonstances se fait cette rencontre - Elle a peut-être lieu la nuit : « puis la nuit » (vers 9) - Elle a lieu dans les rues de Paris : la section de l’ouvrage est « Tableaux parisiens » ; le Paris contemporain de l’auteur est évoqué (vers 1 : « La rue (…) autour de moi »). Cette précision montre l’enfermement de Baudelaire dans un milieu urbain presque hostile. 2. Analysons les sensations privilégiées. - L’ouïe est évoqué dans le premier vers : « la rue assourdissante » évoque à travers l’adjectif à connot. nég. un environnement hostile. Il est confirmé par la personnification : « hurlait » qui présente l’intensité du bruit. Les sonorités contribuent à cette impression : u ; ss.
3. Il s’agit d’une rencontre éphémère, fugitive. - Baudelaire évoque une femme anonyme : « A une passante », « une femme » : l’article indéfini montre qu’il ne la connaît pas. - Il est présent dans le texte à travers les pronoms de la première personne : « je buvais », « j’ignore », « j’eusse aimé ». Il nous livre ses sentiments. - Cette rencontre est fugitive : le titre le montre, le choix et le temps du verbe « passa » le confirme ; l’auteur parle aussi de « fugitive beauté », emploie le verbe fuir : « tu fuis » (vers 13) et l’adverbe « soudainement ». Dans l’expression elliptique « Un éclair puis la nuit » (vers 9) l’enchainement des mots renforce le caractère instantané de la scène. - Il s’agit au sens propre et au sens figuré d’un coup de foudre, en fait.
II.
Etudions à présent le portrait réalisé par Baudelaire dans les deux quatrains. 1. On remarque une véritable mise en scène de la démarche harmonieuse de la jeune femme. - Elle est suggérée par le rythme du vers : une longue période déborde du quatrain avec un enjambement sur le vers 5. - A l’intérieur de cette période, au