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En 1910, Freud emprunte ce mythe à l’Antiquité grecque pour révéler l’existence d’une sexualité enfantine et désigner le phénomène psychique et hormonal qui touche tout enfant entre 3 et 6 ans dans sa relation avec ses parents.
Quelle que soit la culture à laquelle ils appartiennent, tous les enfants connaissent cette flambée de désir sensuel, qu’on pourrait presque qualifier d’érotique, pour leur parent de sexe opposé. Certains vont le manifester de façon franche, d’autres de façon plus neutre – c’est pourquoi cela va presque passer inaperçu. C’est une crise normale et passagère, qui dure environ trois ans.
En psychanalyse, un complexe est un ensemble d’éléments inconscients susceptibles de perturber l'activité consciente du sujet.
Dans le complexe d’Œdipe psychanalytique, tout se passe au niveau du fantasme chez l’enfant. Il s’agit d’un ensemble de sentiments amoureux et hostiles ressemblant à l’histoire d’Œdipe. L’enfant qui vit son complexe d’Œdipe désire la mort de son rival et l’amour du parent de sexe opposé. Ainsi, un garçon désire que son père s’éloigne pour garder sa maman pour lui tout seul. Freud estime que ce complexe est présent chez tous les enfants et il écrit : "J'ai trouvé en moi comme partout ailleurs, des sentiments d'amour envers ma mère et de jalousie envers mon père, sentiments qui sont je pense, communs à tous les jeunes enfants"
Le complexe d’Œdipe, comment l’observer ?
Comme il s’agit de vie fantasmatique, il n’est pas toujours facile d’observer ce complexe. On l’observe souvent toutefois, dans les dessins d’enfant. Un petit garçon décrira son dessin en disant : « Je suis avec maman dans le train. Papa est resté à la gare, il a raté le train... » Un psy interprétera cela comme un désir d’avoir sa maman pour lui tout seul et d’éloigner son père ! On peut bien sûr l’observer aussi dans de petits événements de la vie si l’on a un œil aiguisé.
Comment évolue le complexe d’Œdipe ?
Il évolue habituellement