Choix et désir aristote
Vous procéderez à l’explication philosophique du texte suivant. Il faut et il suffit que l’explication rendre compte du problème dont il est question dans le texte.
On assimile parfois la décision à l’appétit ou au désir impulsif, ou au fait de souhaiter quelque chose (…). Mais selon toute apparence ce n’est pas là raisonner correctement. En effet, décider n’est pas une chose qu’ont en partage les êtres vivants privés de raison, alors que l’appétit et le désir impulsif le sont ; de plus celui qui ne se maîtrise pas exécute ce que veut son appétit sans qu’il y ait eu chez lui de décision alors que celui qui se maîtrise, à l’inverse, décide ce qu’il exécute sans en avoir forcément l’appétit. Il y a aussi le fait que ce qu’on décide peut contrarier un appétit alors que l’appétit ne peut se contrarier lui-même. Enfin l’appétit a rapport à l’agréable et au déplaisant, ce qui n’est pas le cas de l’acte de décider. Mais décider, ce n’est pas non plus former un souhait, bien que cela puisse paraître très proche. En effet, on ne prend pas de décision concernant les choses impossibles (qui le prétendrait passerait pour un imbécile) alors qu’on peut souhaiter des choses impossibles, par exemple ne pas mourir. Et de même on peut former un souhait pour des choses dont l’exécution ne dépend en aucune manière de notre pouvoir, comme la victoire d’un sportif, alors que personne ne décide de ce genre de choses. (…) Et , de surcroît, souhaiter est en rapport avec une fin alors que décider, c’est envisager les moyens qui peuvent conduire à cette fin. Ainsi, nous souhaitons être en bonne santé, mais notre décision porte sur les actes conduisant à la santé. De même nous souhaitons être heureux mais dire que nous le décidons, c’est ridicule, parce que la décision concerne ce qui dépend de nous.
Deux remarques importantes :
• Je vous donne ce texte dans une traduction inédite, et sans nom