II. On va s'intereser à l'origine de cette spécificité de différence d'insertion sur le marché du travail:

A) Le manque d'experience lié aux filières généralistes se revèle un des premiers obstacle:

Des études de plus en plus longues qui n'incitent pas à la formation: En effet l'allongement de la durée des études est de plus en plus marqué ces dernières decenies. Ce phénomène s'inscrit dans le cadre d'une préférence forte pour les filières généralistes, qui, à la sortie ne préparent qu'insuffisemment à l'entrée sur le marché du travail. Les jeunes diplomés connaissent ainsi de fortes lacunes en experiences proffessionelles, et les écarts de chomage avec les non-jeunes à meme niveau de diplome s'en font d'autant plus ressentir.

Un recours à l'alternance qui s'avère insuffisament developpé: L'alternance permets aux étudiants de s'adapter directement aux besoins des entreprises, et est le plus souvent la garantie d'un emploi stable suite à l'optention du diplome. Malgré ses atouts indéniables, la proportion de ce type de formation est au final très faible en France, qui a plus tendance à favoriser les contrats aidés ou les stages. A titre de comparaison, les jeunes formés en alternances sont trois fois plus nombreux en Allemagne que dans l'Hexagone: ce qui limitte le taux de chomage allemand des moins de 25 ans à 5,5% contre 7,7% pour l'ensemble de la population, alors qu'en France on passe de 24% pour les jeunes à 9,3% pour l'ensemble.

B) Les difficultés d'insertion s'avèrent aussi correlées à une orientation défectueuse:

Un système d'orientation qui fait défault et ne facilite pas une future intégration proffessionelle: Tout d'abord, la multiciplicité des structures (=centre d'information et d'orientation ; bureau d'information jeunesse etc) et des acteurs (=CIO ; ANPE ; PIJ etc) fait état d'une confusion dans l'organisation du systeme et n'est pas forcement connu des jeunes cherchant à s'orienter. C'est plutot un manque