Chomage
« la meilleure lutte contre le chômage, c'est le travail » . Au-delà de la boutade, Raymond Barre exprimait là qu'une attitude volontariste est de rigueur pour lutter contre le chômage. Le chômage, à la sortie des 30 glorieuses, est devenu un enjeu majeur dans la plupart des pays industrialisés. En effet, l'arrivée à satiété des ménages doublée d'une explosion du prix des matières premières (suite aux chocs pétroliers) sont les principales causes admises par les économistes pour expliquer cet enrayement de la croissance couplé de cette hausse violente du chômage. Et comme le disait François Mitterrand lors d'un débat télévisé l'opposant à Valéry Giscard d'Estaing : « les Français ne ressemblent pas cela comme un manque d'offre de travail mais bien comme du chômage ». C'est une manière de dire que le déficit d'offre de travail est ressenti au quotidien par les victimes du chômage. Il est bien clair qu'une personne de chômage connaît une dévalorisation de soi considérable, souvent une exclusion sociale ; mais au-delà de cela, il faut bien considérer qu'une personne au chômage entraîne avec elle dans le désarroi bien souvent une famille entière.
À côté de cela, il faut ajouter, que d'un point de vue bassement économique, une partie conséquente de la population active dépourvue de travail et un réel frein à l'activité économique du pays. C'est donc pour toutes ces raisons que l'enjeu, au sortir des 30 glorieuses, est devenue centrale pour la classe politique. Alors, en quoi le contexte économique intervient-il sur le diagnostic à établir du chômage et quelles politiques sont les plus adaptées à ces diagnostics ?
C'est donc après avoir vu que les diagnostics peuvent se baser sur une lecture conjoncturelle ou structurelle du chômage (1), que nous expliquerons quelles politiques économiques ont été mis en oeuvre