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Alors que la Conférence des évêques de France vient d’éditer "Bioéthique, propos pour un dialogue", en vue de la révision de la loi de bioéthique, la Congrégation pour la doctrine de la Foi, au Vatican, a publié, en décembre 2008, une nouvelle Instruction, très attendue, sur les questions de procréation et de recherche biomédicale : Dignitas Personae. 21 ans après Donum Vitae (1987), si le principe fondateur de respect de la dignité de la personne n'a pas changé, la technique médicale a évolué et de nouvelles questions surgissent. En 37 articles, Dignitas Personae y répond.
Dans ce document, le "Magistère tient à encourager et à exprimer sa confiance envers ceux qui considèrent la science comme un précieux service pour le bien intégral de la vie et pour la dignité de chaque être humain" et explique qu’il est nécessaire de dire non à certaines pratiques pour soutenir la cause "des plus faibles et de ceux qui sont sans aucune défense" contre la tentation de l'eugénisme liée à une technique médicale qui permet aujourd'hui de trier, de choisir puis d'éliminer. Ce texte invite donc les hommes de bonne volonté, chrétiens ou non, à considérer que "derrière chaque "non" se reflète dans l'effort de discerner entre le bien et le mal, un grand "oui" à la reconnaissance de la dignité et de la valeur inaliénables de chaque être humain, particulier et unique, appelé à l'existence".
En préambule, Dignitas Personae rappelle que "la dignité de la personne doit être reconnue à tout être humain depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle" ; "ce principe fondamental, qui exprime un grand oui à la vie humaine, doit être mis au centre de la réflexion éthique sur la recherche biomédicale". En trois parties, l’Instruction aborde ensuite les aspects anthropologiques, théologiques et éthiques de la vie et de la procréation humaine ; les nouveaux problèmes concernant la procréation ; et enfin les nouvelles