Cicéron, de la divination

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I. - C'est une croyance ancienne, qui remonte aux temps héroïques et que renforce l’approbation unanime du peuple romain et plus généralement de toutes les nations, qu’il y a parmi les hommes une manière de divination; les Grecs l'appellent mantique (mantikê), c'est-à-dire un pressentiment et une connaissance de l'avenir. Noble et utile faculté – si du moins elle existe !- par où les mortels peuvent s'élever à une puissance comparable à celle des dieux. Dans notre façon de la nommer nous l'emportons donc, de même qu'à bien d'autres égards, sur les Grecs : nous la désignons excellemment par un mot qui en marque le caractère divin, tandis que le terme grec fait penser, comme l'entend Platon, à un état de délire (fureur). Je ne vois d'ailleurs dans le monde aucun peuple, si civilisé qu’il soit, ni sauvage et si barbare, qui ne croie qu’il y a des signes de l’avenir et des hommes capables de le discerner et de le prévoir [1, 2]. On ne s’est pas borné à pratiquer, qu’il s’agît d’affaire publiques ou privées, un seul genre de divination : pour ne rien dire des autres peuples, combien le nôtre n’en a-t-il pas accueilli ? Romulus d’abord, le père de Rome, non seulement à fondé cette ville, à ce que l’on rapporte, après avoir pris les auspices, mais aurait en outre été lui-même un excellent augure. Les autres rois ensuite utilisèrent également les services des augures et, quand ils eurent été chasés, on ne fit rien au nom de l’état, ni en paix, ni en guerre, sans prise d’auspices. Par ailleurs l’art des haruspices paraissait être d’une grande efficacité tant pour délibérer et obtenir des succès que pour interpréter des prodiges et en détourner l’effet : on recourait donc à cette science de l’Etrurie afin de ne paraître négliger aucune sorte de divination. 4 Enfin, comme in pensait que l’âme est d’elle-même, sans raisonnement ni science, par un mouvement libre et délié qui lui est propre, agitée de deux manières, celle du délire furieux et celle du rêve, et que la science

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