Circuit d'information
La communication interne n’est pas le seul circuit d’information existant au sein d’une organisation. Elle est un circuit spécifique qui s’ajoute à des circuits existants dont elle est complémentaire. Ces canaux formalisés reposant sur la ligne hiérarchique et sur les mécanismes de représentation du personnel se distinguent d’un canal informel puissant : la rumeur. Il est difficile de cerner les contours de ce circuit non organisé mais particulièrement puissant, mieux connu sous le nom de « radio moquettes ». Il s’alimente de bruits, d’inquiétudes et de chuchotements entretenus et amplifiés par les contacts spontanés qu’entretiennent les individus. La particularité des rumeurs est d’être sans source identifiée : elles ne peuvent donc être vérifiées dans leur contenu et ne peuvent être confirmées ou démenties qu’au fil du temps et de l’expérience. Les rumeurs sont un aspect important pour la communication interne qui vise à les prévenir ou à les dissiper. Les rumeurs révèlent en négatif l’imaginaire d’un groupe social : ses peurs, ses désirs, ses espoirs et ses préoccupations. Elles sont un révélateur puissant des dysfonctionnements internes et des manques d’information.
Les rumeurs sont les signes d’une crise des canaux de communication, de leur insuffisance, de leur discordance ou de leur blocage. La communication interne ne saurait s’en désintéresser d’autant plus que des rumeurs s’amplifiant peuvent détériorer un climat social et une ambiance de travail, en insinuant le doute et la méfiance. Veiller à l’état des rumeurs est donc un premier acte de communication