Cet article de Louis Ilionor est une étude de cas qui met en évidence les populations de Cité Lajoie, un bidonville situé en bordure du quai de Port-au-Prince. En effet, il analyse les stratégies de survie et les formes de luttes de ces populations pour leur reconnaissance et leur valorisation tout en remettant en question certaines théories relatives à la capacité des populations marginalisées de réaliser des actions collectives ainsi que d’avoir une subjectivité collective et des intérêts communs. Comme dans beaucoup de pays du Tiers-Monde, le milieu urbain a connu un essor spectaculaire. Ce qui implique une prolifération des bidonvilles. La réalité socioéconomique et culturelle de ces dernières est très difficile pour les gens qui y résident, dans la mesure où les populations n’ont pas d’accès aux services sociaux de base. En plus, L’opinion publique conçoit ces gens de mauvaises cultures et de mauvaises personnes, ils sont stigmatisés et moins valorisés. Donc, il fallait pour ces populations d’entreprendre des marges de survies et de lutter pour leur reconnaissance. Pour cela, ces dernières développent diverses stratégies pour pallier à leurs situations difficiles. C’est le cas en Argentine à Buenos-Aires, au Mexique à iztapalapa et au Brésil à Guarulhos où l’on assiste à la mise en place des activités collectives par les populations des banlieues de ces pays, une fois que ces dernières se regroupent en communauté. On peut citer entres autres comme activités collectives, la construction des réseaux électriques et de distribution d’eau potable, l’entretien des rues et des conduites d’eau pluviale, construction de petits ponts, etc. Par ces actions mises en place, celles-ci constituent un moyen pour ces gens-là de se sentir valoriser grâce à la constitution des associations, des groupes et des institutions communautaires qui entreprennent des initiatives de développement pour la communauté. Donc, c’est un combat de survivance et de