Citations de sigmund freud
"Le peuple [hébraïque] qui parvint à une telle concentration des propriétés divines ne fut pas peu fier de ce progrès. Il avait dégagé le noyau paternel qui était de tout temps dissimulé derrière chaque figure de dieu ; au fond, c’était un retour aux débuts historiques de l’idée de Dieu. Dès lors, Dieu était un être unique, les relations à lui pouvaient recouvrer l’intimité du rapport de l’enfant au père. Cependant, si l’on avait fait tant pour le père, c’est qu’on voulait être récompensé en retour, être pour le moins l’unique enfant à être aimé, le peuple élu. Beaucoup plus tard, la pieuse Amérique élève la prétention d’être «God’s own country» [la propre patrie de Dieu] et, pour l’une de ses formes sous lesquelles les hommes vénèrent la divinité, ce ne manque pas d’être exact."
(Sigmund Freud / 1856-1939/ L'avenir d'une illusion)
"Dès lors que l'homme en cours de croissance remarque qu'il est voué à rester toujours un enfant, qu'il ne peut se passer de protection contre les surpuissances étrangères, il confère à celles-ci les traits de la figure paternelle, il se crée des dieux dont il a peur, qu'il cherche à se gagner et auxquels il transfère néanmoins le soin de sa protection."
(Sigmund Freud / 1856-1939/ L'avenir d'une illusion)
"Elles [les doctrines religieuses] sont toutes des illusions, indémontrables, nul ne saurait être contraint de les tenir pour vraies, d’y croire. Quelques-unes d’entre elles sont tellement invraisemblables, tellement en contradiction avec tout ce que notre expérience nous a péniblement appris de la réalité du monde, que l’on peut - tout en tenant compte des différences psychologiques - les comparer aux idées délirantes. On ne peut pas juger de la valeur de la réalité de la plupart d’entre elles. Tout comme elles sont indémontrables, elles sont irréfutables."
(Sigmund Freud / 1856-1939/ L'avenir d'une illusion)
"Lorsqu'il s'agit de questions de religion, les hommes se rendent coupables de toutes