Civilisation
De l’universel (masc.) et du particulier (fém.) ou le fondement historique du rapport suivant le sexe
* Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, 1949 : ≪ En effet, l’homme représente aujourd’hui le positif et le neutre, c'est-a-dire le mâle et l’être humain, tandis que la femme est seulement le négatif, la femelle. Chaque fois qu’elle se conduit en être humain, on déclare donc qu’elle s’identifie au male ; ses activités sportives, politiques, intellectuelles, …sont interprétés comme une ≪ protestation virile ≫ ; on refuse de tenir compte des valeurs vers lesquelles elle se transcende, ce qui conduit évidemment a considérer qu’elle fait le choix inauthentique d’une attitude subjective. Le grand malentendu sur lequel repose ce système d’interprétation, c’est qu’on admet qu’il est naturel pour l’être humain femelle de faire de soi une femme féminine. : la ≪ vraie ≫ femme est un produit artificiel que la civilisation fabrique comme naguère on fabriquait des castrats : ses prétendus instincts de coquetterie, de docilité lui sont insufflés comme a l’homme l’orgueil : il n’accepte pas toujours sa vocation virile : elle a de bonnes raisons pour accepter moins docilement encore celle qui lui est assignée. ≫
La construction de la masculinité
* Il ne suffit pas de dire que la femme est faite femme, que c’est une construction : la masculinité aussi est une construction. * La critique est venue des femmes, pour restituer la place de la femme dans la société. Mais en montrant que la femme est construite, car c’est elle qui était dans une situation de domination, on a montré que le masculin aussi est une construction. * La notion de féminité et de masculinité est récente, elle date du 19eme siècle, de la naissance de la médecine, ou les sexes ont été ramènes au biologique * Auparavant, la différence existait mais n’était pas fondée sur les appareils génitaux, on considérait les différences sur le plan du langage, des attitudes,