Classe
Ces dernières années, le discours dominant, celui des médias et de nombreux intellectuels, tend à faire croire que la classe ouvrière n’existerait plus, que l’opposition entre le prolétariat et la bourgeoisie n’aurait plus de sens.
Dans un pays comme la France, la classe ouvrière est formée de plusieurs dizaines de millions de travailleurs et aujourd’hui, elle est même plus importante qu’au 19ème siècle. Il y a toujours des ouvriers dans l’industrie, dans le bâtiment, dans l’entretien, la restauration… tous exploités par de petits patrons ou bien plus souvent maintenant par la grande bourgeoisie, celle-là même qui ne met jamais un pied dans les ateliers ni sur les chantiers.
La classe ouvrière s’est beaucoup diversifiée depuis l’époque de Marx. De nouvelles activités sont apparues, nécessitant des cohortes d’employés, de vendeurs, de comptables, de techniciens, d’ingénieurs, de soignants, etc.
Même si les uns sont mieux payés que les autres, si certains doivent effectuer des tâches ne présentant pas de difficulté physique particulière contrairement à d’autres, et même s’ils n’ont pas toujours conscience de leur appartenance à cette classe d’exploités, tous sont des salariés indispensables au bon fonctionnement de la société, des prolétaires n’ayant que leur salaire pour vivre.
Le monde ouvrier n’a pas le même visage d’un secteur d’activité à l’autre, ni d’un pays à un autre. De plus en plus variée, la classe ouvrière est aussi de plus en plus importante numériquement.
Elle s’est développée partout, sur toute la planète ; les seuls ouvriers d’usine représentent aujourd’hui, selon le Bureau international du travail, une force de quelque 800 millions de travailleurs !
L’expansion du capitalisme à l’échelle mondiale a balayé presque toutes les formes économiques préexistantes et a universellement développé le salariat. Durant le siècle écoulé, des centaines de millions de paysans pauvres ruinés ont été ainsi transformés en prolétaires,