Coca vs pepsi
Tout débute à Atlanta, ville du Sud, à la fin de la guerre de Sécession. John Penberton propose dans les fontaines à soda (sorte de salon de thé paramédical) une boisson contenant cocaïne et caféine. Cet héroïnomane va connaître le succès grâce à d’autres innovations : la place donnée à la publicité (20 % du chiffre d’affaires), son bas prix et la mise en place d’un vaste réseau de distribution fondé sur des « franchisés ». Coca devient le symbole du Sud ressuscité. C’est Robert Woodruff qui dirige la firme pendant soixante ans à partir de 1923. Pepsi, qui lance peu de temps après, dans la même rue, une boisson plus « saine », ne parvient pas à l’égaler. C’est au moment de la prohibition que Pepsi reprend l’initiative en vendant une bouteille plus grande et moins chère. Pepsi devient la boisson des Blancs pauvres et des Noirs.
Aux Jeux olympiques de Berlin, en 1936, Coca est fournisseur officiel et demeure lié au régime nazi (Fanta). Pendant la guerre, Coca ne souffre pas des restrictions : la boisson n’est pas rationnée en sucre dans son pays car c’est « nécessaire au moral des troupes ».
À la fin de la guerre, Woodruff sait se faire un allié de choix : Eisenhower. Dans les années 1960, Pepsi lance une offensive télévisuelle réussie en direction de la génération du baby-boom (« la génération Pepsi ») et sort « de la cuisine pour aller au salon ». En 1959, Nixon négocie pour elle l’exclusivité du marché soviétique. Plus tard, Coca obtient l’exclusivité pour la Chine, à