Collision
La collision de 2 plaques entraine la déformation des roches impliquées et la formation de chaînes de montagnes. Les Alpes constituent une chaîne de montagne arquée avec reliefs élevés sur plus de 1.800 km. Les structures observables dans les Alpes, les roches, les formations géologiques et leurs dispositions témoignent de l’histoire géologique de cette chaîne de montagne. Quels sont les marqueurs géologiques de la chaîne alpine permettant de montrer qu’elle résulte d’une collision de deux lithosphères continentales autrefois séparées par un océan ?
1. Les marqueurs géologiques témoins de l’océan alpin 1.1. Les blocs basculés
Lors de l’ouverture d’un océan, la fracturation de la lithosphère continentale est à l’origine des blocs basculés séparés par failles normales ou listriques qui sont les témoins d’une zone de distension. Ces blocs (ex : massif de Taillefer et de la Mure) sont des anciennes marges passives et caractérisent la formation d’un rift au sein d’une croûte continentale c’est-à-dire les témoins du socle lors de l’ouverture d’un futur océan alpin. L’âge de cette ouverture, séparant le continent Africain du continent Européen, datée à partir des sédiments pré-, syn- et post-rift, va du Trias au Jurassique moyen. 1.2. Les ophiolites Les ophiolites sont un ensemble de roches appartenant à une portion de lithosphère océanique, charriée sur un continent lors d’un phénomène de convergence de deux plaques lithosphériques par obduction. Elles (ex : les ophiolites du Chenaillet) sont constituées de basaltes en coussins, de gabbros et de péridotites altérées (serpentines). Ces roches se sont mises en place lors de l’expansion océanique de l’océan alpin du Jurassique moyen au Crétacé. Certaines ophiolites contiennent des minéraux hydroxylés, témoins d’une circulation hydrotermale dans la lithosphère océanique. Il s’agit d’un métamorphisme affectant les minéraux des ophiolites dans des conditions de température et d’hydratation différentes de