Comme le champs semé de Joachim du Bellay
C’est pourquoi nous tenterons de montrer comment Du Bellay parvient à faire de la description poétique d’un paysage champêtre le support d’une méditation (=d’une réflexion) élégiaque sur l’Homme mais aussi sur la création poétique.
Deux axes guideront notre réflexion: nous examinerons tout d’abord la question du cycle de la nature; nous étudierons ensuite dans quelle mesure le poème propose une méditation élégiaque.
I. Le cycle de la nature:
1) La nature dans le poème:
a. Florissante: C’est tout d’abord une nature florissante qui est représentée dans les deux premiers quatrains comme on le voit dans le champ lexical: « foisonne » (v.1), « florissant » (v.3), « mille gerbe (=hyperbolique) » ; Idée d’un mouvement qui est également procurée par l’utilisation de verbe de mouvement tel que «foisonne», «moissonne», «façonne» ; les participe présent « verdissant », « jaunissant », … tout cela suggère une idée de mouvement dynamique
b. Dépouillée: apparait dans les deux derniers tercets
-> Deux champs lexicaux l’attestent: le champ lexical du manque: «dépouillé» (qui est renouvelé), «pillant», «relique», «tombant»
-> Notion de minéralité qui apparait
On peut remarquer à la fin du poème que le moissonneur recueille les graines qui sont tombés à terre retour à l’idée de végétation: la description de retour à l’état naturel est donc caractérisée par la notion de cycle.
2) L’idée du cycle:
a. Du comparant au comparé: Le sonnet est