Commentaire assommoir zola
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Zola, auteur du XIXème siècle est considéré comme en parti le fondateur du mouvement littéraire naturaliste, du moins il est le premier à avoir mis un nom dessus. Il s'intéresse très rapidement à l'impact de l'hérédité et du milieu sur les individus. C'est le cas dans l'extrait que nous allons étudier : L'assommoir, qui appartient aux Rougon-Macquart, œuvre dans laquelle il cherche à pratiquer une expérience génétique, historique et sociologique. L'assommoir évoque la soif d'ascension sociale de Gervaise, descendante de la famille des Rougon-Macquart, qui est confrontée à l'alcoolisme ( tare originelle des Rougon-Macquart ). Le passage sur lequel porte notre étude raconte comment l'échec de cette tentative d'ascension sociale la fait déchoir. De quelle façon Zola met-il en scène cette déchéance inévitable et la misère qui s'ensuit ? Nous verrons dans un premier temps que la scène est une description réaliste de la misère ouvrière, puis dans un second temps la manière dont s'articule la chute de Gervaise.
En premier lieu, cette scène peut être qualifiée de scène réaliste. En effet le langage argotique et familier caractéristique est utilisé dans un souci de vraisemblance avec la réalité. Ainsi nous pouvons relever : « besogne » ( ligne 3 ), « décatissage » ( ligne 20 ), « gueuletons » ( ligne 29 ) ou encore « salauds » ( ligne 35 ). D'autre part, Gervaise est décrite de façon à ce que le lecteur puisse imaginer sa physionomie : une femme dont le « devant de gilet était un peu fort » ( ligne 32 ) bien que le peu de nourriture à disposition « lui vidait la peau » ( ligne 33 ). Certains détails prouvent le refus d'une réalité trop souvent idéalisée d'après Zola et sont précisés toujours dans ce but de donner l'illusion du réel de cette vie ouvrière, comme par exemple la puanteur ( « se boucher le nez » ligne 7 ) ou la saleté ( « assiettes sales » ligne 23 ). Cette scène reflète aussi toute la misère d'un monde de pauvreté et en bas de l'échelle sociale. Nous