Commentaire aventure du pélerin
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Le fait que le mot apologue regroupe différentes formes et renvoie à plusieurs termes comme "fable", "allégorie", "proverbe", "parabole" ou "conte" souligne une grande diversité du contenu et des modes de fonctionnement. Par ailleurs, il semble que ce que l'histoire des idées a appelé Les Lumières ait permis à une de ces formes, le conte, d'exploiter au maximum ses capacités en matière de conviction. C'était en effet la forme privilégiée de certains écrivains universellement reconnus tels Voltaire ou les frères Grimm. Cependant l'écriture de contes n'était pas réservée uniquement à ces élites reconnues et l'on trouve nombre de textes moins célèbres mais tous aussi talentueux. Par exemple, l'écrivain Jacques Cazotte publia au début de la seconde moitié du XVIIIème siècle, en 1763, l'ouvrage intitulé Ollivier d'où est tiré cet extrait : Aventure du pèlerin. L'extrait, situé à la fin du texte, raconte l'histoire d'un roi piégeant sa cour avec un faux miroir magique afin d'en vérifier la sincérité. Comment l'auteur parvient-il à clore ce conte d'une manière à marquer le lecteur? Le dynamisme de ce dénouement ne confère-t-il pas à ce texte un intérêt pour le lecteur? L'ancrage de ce texte dans la philosophie des Lumières n'entraîne-t-il pas une réflexion chez le lecteur?
Tout d'abord, cette page comporte tous les éléments d'un dénouement de conte. Premièrement, on peut relever dans ce texte de nombreuses caractéristiques du conte. On remarque la présence de personnages communs, des personnages traditionnels : un "pèlerin", un Roi et sa "cour" composée de "gens" et plus particulièrement d'un "ministre", une "maîtresse" et un "favori". De plus, on remarque un cadre spatio-temporel typique du conte : une époque presque intemporelle soulignée par l'absence de compléments circonstanciels de temps(hormis "le lendemain") et un lieu indéfini : le lieu habituel du château ("palais"). Il est également fait référence à deux lieux existants mais très éloignés l'un de