Commentaire comparé du Spleen de Baudelaire et de Laforgue:

Ecrits à vingt ans d’intervalle, ces deux poèmes sont tous deux nommée spleen et propose cependant une vision différente de celui-ci
Alors, quelles différentes conceptions avons-nous du spleen ?
En étudiant les ressemblances et divergences de ces deux poèmes nous verrons deux conceptions du spleen de deux auteurs de la même époque, d’une part à travers l’angoisse et le vide qu’il engendre et d’autre part à travers une conception nouvelle de la poésie.

1) l’angoisse et le vide à travers le spleen.
Baudelaire et Laforgue évoque tous deux un paysage rayé par la pluie, gris, triste et obscur. Par exemple, Baudelaire évoque « un ciel bas et lourd » vers 1, ou encore « une pluie étalant ses immenses trainées ». en plus de la pluie, (évoquée par au vers 2 par « le haut ciel gris rayé d’une éternelle pluie ») Laforgue introduit le paysage urbain.( « la rue » « le gaz » « les fiacres »). On observe aussi, grâce au champ lexical de la noirceur que les deux poèmes baignant dans l’obscurité (surtout chez Baudelaire : évocation d’animaux « chauve souris, « araignée », ou encore le « cachot » et l’oxymore « jour noir ») comme pour annoncer la contamination imminente du monde par le spleen, senti par Baudelaire comme le pire des fléaux et pas Laforgue comme une banalité particulièrement ennuyante. Ce spleen annoncé par un contexte noir et froid ronge le poète de l’intérieur, et on retrouve ce sentiment d’enfermement et d’angoisse dans les deux poèmes. Baudelaire évoque en plus de ce sentiment le malaise intérieur (« dans mon âme » vers 18) en utilisant le champ lexical du lieu clos (« cachot, vers 5, « plafond » vers 8, « murs » vers 7) et Laforgue semble de la même manière être coupé du monde qui l’entoure, qu’il regarde « sans voir » et son intériorité malade, dévorée par le spleen destructeur est évoquée par l’expression « mon vieux cerveau » vers 5.
Alors que dans le poème de Baudelaire le poète