COMMENTAIRE COMPARE

Les récits mythologiques, forme première de la connaissance, remontent à l’aube de l’histoire de l'humanité. Les phénomènes de la nature et de la vie y sont décrits, animés et personnifiés au gré de l’imagination des Anciens, qui ont ainsi exprimé leur conception du monde et fixé les origines de leurs traditions et de leur histoire. Transmises de façon orale, ces légendes se sont modifiées et enrichies au cours des siècles.. Et ce sont deux exemples de ce patrimoine que nous allons étudier dans cet écrit. Le premier est le groupe du Laocoon, que sculpteurs Rhodiens Agésandre, Athénodore et polydore taillèrent dans le marbre au premier siècle avant Jésus de Nazareth. Le second est une oeuvre française, Le serment des Horaces huile couchée sur la toile par Jacques-Louis David en 1794. Nous etudieront l'histoire et la composition respective de chacune de ces oeuvres, ainsi que ce qui les rapproche ou les differencie.

Le groupe du Laocoon est une sculpture sur marbre en ronde-bosse taillée dans un seul bloc, mesurant deux mètres et quarante deux centimètres de hauteur et est conservé au Vatican, dans la cour du Belvédère, depuis sa redécouverte, sur l’Esquilin vers le Colisée, près de la Domus Aurea datée du 14 janvier 1506. Le groupe retrouvé à l’époque est incomplet. En 1905 le collectionneur et archéologue Ludwig Pollak retrouve le bras droit du prêtre, recollé lors d’une restauration de l’œuvre dans les années 60. On ne connaît pas d’autres versions antiques, mais l’œuvre serait une réplique d’un bronze plus âgé d’un siècle environ (150 AV JdN). En effet le marbre sur lequel il repose est antérieur, il semblerait donc que le Laocoon soit bel et bien une adaptation ou une copie. Les artistes représentent le moment où les serpents viennent enlacer Laocoon et ses deux fils, scène mythologique décrite par Virgile dans le chant II de l’Enéïde (La sculpture illustre elle alors les textes de Virgile, ou est ce l'inverse? )..L'histoire