Commentaire composé chen le livre de ma mere - o mon en fance, o mon passé ...
• Albert Cohen est né à Corfou en 1895, il émigre en France avec ses parents puis fait des études de droit à Genève, puis entame une carrière diplomatique en particulier aux Nations Unies. Il meurt à Genève en 1981.
• Ses romans les plus connus sont "Le Livre de ma mère" publié en 1954 et "Belle du Seigneur" en 1968. Dans "Le Livre de ma mère", il rend hommage à sa mère disparue : "Aucun fils ne sait vraiment que sa mère mourra et tous les fils se fâchent et s'impatientent contre leur mère, les fous si tôt punis".
• Ce livre connaît un grand succès. L'écriture est remarquable et on note la grande authenticité de cette oeuvre autobiographique, de cet hommage. C'est aussi une confession lyrique, un chant d'amour et de désespoir.
• Ici c'est un extrait du chapitre VIII qui commence par "Pleurer sa mère, c'est pleurer son enfance". A la recherche d'un passé heureux (premier axe), Albert Cohen opère une reconstruction originale (deuxième axe). Son évocation nostalgique le conduit au constat de son impuissance et de la nécessité de mourir (troisième axe).
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• Analyse :
I) La reconquête d'une enfance heureuse
1. La petite enfance liée étroitement à la mère
• La mère est omniprésente : lignes 5, 13, 17, 19 et 20 : "Maman" est toujours écrit avec une majuscule et est toujours complément de nom pour bien souligner que tout vient d'elle.
• Cohen décrit un univers affectif de douceur, de soins et de tendresse qui crée une accumulation de "petits bonheurs" (ligne 19), en abondance d'où l'utilisation systématique du pluriel.
• On remarquera aussi la récurrence de l'adjectif "petit" aux lignes 1, 2, 4, 6, 11 et 19 pour donner le sentiment d'un univers limité et donc rassurant.
2. La ré-appropriation par le possessif de la première personne
• Cohen soutient cette tentative de reconquête : "mon", "moi" : de nombreuses occurrences.
• La douceur de l'allitération en [m] ainsi produite s'ajoute aux signes de la volonté d'Albert Cohen de retenir ce