Commentaire compose de la tirade non merci de cyrano de bergerac
Il y a dans cette tirade une intrication, plus délicate à démêler que celle du texte intitulé "Déplaire est mon plaisir. J'aime qu'on me haïsse", entre les points de vue extraverti (mots A valorisés ou mots B dévalorisés) et introverti (mots B valorisés ou mots A dévalorisés)
Tout d'abord expliquons que les mots en italique gras ne sont pas comme à l'accoutumée des mots "mixtes" (mélange de traits A et traits B), mais des mots exprimant un certain processus, dans un parler dont nous pouvons à présent indiquer la nature. Il est décrit dans le billet Complément sur le "parler du progrès" ou "parler constructeur", dont la lecture complère est conseillée :
"• Le parler E → I (« du progrès »), parler de la rédemption, du rachat, de la réparation, avec sa biographie en deux étapes (jeunesse "folle" et âge mûr "rangé"), semble résulter d'un jugement en deux temps du parent, qui rejette au début un enfant non conforme à son attente, puis « se fait une raison », s'en accommode, et remédie au « défaut » naturel par l'éducation, la « formation », la « construction de la personnalité de l'enfant ».
• La langue E → I" est celle qui dans la jeunesse valorise le point de vue "extraverti", puis à l'âge mûr le point de vue "introverti".
• On trouve dans ce parler, au moment de la transition entre les points de vue E et I, des verbes de changement d'état : (se) calmer, (s')assagir, (s')endurcir, (se) ranger, (s')établir, décrivant le passage d'un adjectif A (fou, nomade) à un adjectif B (sage, sédentaire)."
C'est le parler des ambitieux, des arrivistes, visant la gloire et la fortune dont parle Le Bret, "travaillant à se construire un nom" ("parler constructeur"), et que Cyrano critique tantôt depuis le point de vue extraverti, tantôt depuis le point de vue introverti,
Critique extravertie : refus d'être protégé, d'avoir un tuteur, de lécher (expression bien connue !)
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